M. MANUEL VALLS

Monsieur le Premier Ministre

Tout d’abord, je vous remercie d’avoir eu le courage de modifier le code du travail. C’est d’une part une nécessité et - plus qu’une nécessité - cela va dans le bon sens d’autre part. Je vous remercie également d'être resté ferme dans votre volonté de libérer l'accès aux raffineries.

Ceci étant, il y a aujourd’hui en France, un individu dont la moustache rappelle étrangement celle d’un monstre sanguinaire : le père des peuples Joseph Staline. Je pense que cela ne vous a pas échappé. Ce personnage envisage de mettre la France à genoux. Si par malheur il y arrivait, le gouvernement dont vous êtes le leader disparaitrait. Dans le même temps mon pays votre pays deviendrait la risée du monde en constatant qu’un tout petit bonhomme à moustache, représentant moins de dix % des Français, a fait sombrer le pays des droits de l’homme. Depuis quand s’arroge-t-on le droit de dicter sa loi à plus de 65 millions de citoyens ? Depuis quand peut on impunément bafouer une démocratie ? Je ne vous apprendrais pas la signification de ce mot

Ce petit moustachu est un saboteur. En temps de guerre, et vous nous l’avez souvent répété, un saboteur est mis en prison. Qu’attendez vous ? Vous avez du courage. Maintenant, montrez nous que vous avez l’étoffe d’un chef d’État. On ne devient pas le premier citoyen de la France sans mettre les mains dans le cambouis et ce petit moustachu se moque éperdument d’emm... tous ceux qui ne sont pas de son bord, au risque de faire sombrer le bateau ! Est ce cela la démocratie ?

Je vous sais suffisamment instruit pour ne pas vous laisser dominer par un petit bonhomme moustachu dont le seul intérêt est celui de ne pas disparaitre comme le Titanic en sombrant corps et bien. C’est cela en fait sa vraie crainte et celle de tous les syndicalistes de son bord dont tout le monde sait qu’ils sont en perte de vitesse. Vous ne pouvez l’ignorer. Alors, Monsieur le premier ministre, agissez.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’assurance de mes sentiments distingués.

M. Yves CIROTTEAU